Des vœux et des résolutions pour 2017

14 décembre 2016. - L’année 2016 se termine et c’est le moment d’envisager la nouvelle année. Une année encore neuve, immaculée et ouverte à toutes les possibilités. Pouvons-nous espérer une meilleure vie dans notre société ? Tiens, commençons par de belles intentions.

Si un gouvernement a pour vision ceci : une population québécoise en santé est une population dans laquelle chaque personne a la capacité et les conditions pour réaliser son plein potentiel et participer au développement durable de la société. Êtes-vous encouragé ? Et si ce même gouvernement ajoute que parmi les problèmes de santé évitables qui sont prioritaires, il y a les problèmes d’adaptation sociale et de santé mentale. Vous croyez rêver ?



S’il ajoute qu’il y a des enjeux transversaux : les changements sociodémographiques, y compris les défis que posent le vieillissement de la population, l’immigration et les nouvelles réalités familiales. Et s’il reconnaît l’importance de la pauvreté et des inégalités sociales de santé, notamment au sein des populations autochtones et les communautés défavorisées sur le plan socioéconomique. Et plus encore, s’il ose affirmer que ses plans doivent prendre en compte le caractère indissociable des dimensions sociale, économique et environnementale, en respect des principes de développement durable et produire des actions adaptées aux contextes et aux besoins des différents groupes de la population. Si ce même gouvernement affirme qu’il faut agir sur un ensemble de facteurs en vue d’améliorer l’état de santé et la qualité de vie de la population du Québec et de réduire les inégalités sociales de santé. N’est-ce pas fantastique comme vœux ?

Vous avez un doute ? Vous pensez que ces énoncés viennent d’une autre époque, d’un projet utopique ou d’un pays lointain ? Pourtant, c’est écrit noir sur blanc dans la politique gouvernementale de prévention en santé du Québec !

Vous n’y croyez pas, n’est-ce pas ? Entre les intentions et les décisions, nos ministres actuels ont contredit à peu près toutes les bonnes intentions de cette politique de prévention en santé*. Si une seule chose peut nous encourager pour la nouvelle année, c’est de savoir que, malgré tout, les politiciens et politiciennes passent (les élections s’en viennent) et que des fonctionnaires dispersés dans différents ministères préparent en silence et mettront de l’avant, dès qu’ils et elles le pourront, des projets, des programmes, des règlements et des lois qui répondront véritablement aux objectifs de prévention de la santé.

En attendant, il y aura nous, les organismes communautaires, pour rappeler à l’ensemble de la société que ce qui se passe maintenant n’est pas une finalité et que nous avons le pouvoir collectivement d’avoir une meilleure société, plus juste, plus équitable, plus inclusive. Le RACOR en santé mentale sera là pour participer au mieux à ces changements en 2017. Et vous, qu’allez-vous faire* dans cette nouvelle année neuve, immaculée et ouverte à toutes les possibilités ?



*Quelques exemples sur la situation actuelle:

* À Calgary, le maire propose de repenser au vivre ensemble par le mot d'ordre "Enough for all" («Assez pour tous»)
Calgary se donne sept ans pour réduire la pauvreté de moitié - Radio Canada